Brian Martinez :
« Je veux raconter des
histoires toute ma vie »
Le trait de l’artiste dès l’enfance
« Je me pose beaucoup la question de ma légitimité, est-ce que je mérite d’être dessinateur »
Au-delà de la production, des compliments de son entourage, des milliers de followers sur sa page Instagram (@nui.vagab), le milieu de l’art le plonge facilement dans la solitude et la crise existentielle. « Quand tout le monde autour de moi me dit que je suis talentueux, me balancent des trucs super gentils, j’ai du mal à prendre. Je me pose beaucoup la question de ma légitimité, est-ce que je mérite d’être dessinateur. » Manquer d’humilité et prendre la grosse tête « terrorise » Brian qui préfère se sous-estimer que se prendre trop au sérieux. Issu d’un milieu très éloigné de l’art, d’une mère secrétaire et d’un père travaillant sur les marchés puis dans les bureaux de la DDE (direction départementale de l’équipement des autoroutes), il passe ses diplômes « pour leur faire plaisir » et pour gagner leur soutien. « Mes parents n’étaient pas riches ni rien. Quand t’es dans le milieu de l’art, tu sais à quel point les diplômes ne sont pas importants. Les gens t’embauchent pour la valeur de ton book. Mais pour eux, le diplôme était super important. Ils me disaient : « Tu fais ce que tu veux Brian, mais il faut que tu valides des choses ». » Ils ne comprenaient pas que je sois mon propre patron. Quand j’ai eu des moments de doute, ils me disaient avec beaucoup de bienveillance « tu peux faire autre chose tu sais… », alors que j’aurais aimé qu’ils disent juste « non, t’arrêtes pas, c’est ce que t’aime, c’est ça qu’il te faut ». Mais tu peux pas en vouloir à tes parents de vouloir la sécurité de leur gosse. »
Du traditionnel au numérique
« Je me pose beaucoup la question de ma légitimité, est-ce que je mérite d’être dessinateur »
Au-delà de la production, des compliments de son entourage, des milliers de followers sur sa page Instagram (@nui.vagab), le milieu de l’art le plonge facilement dans la solitude et la crise existentielle. « Quand tout le monde autour de moi me dit que je suis talentueux, me balancent des trucs super gentils, j’ai du mal à prendre. Je me pose beaucoup la question de ma légitimité, est-ce que je mérite d’être dessinateur. » Manquer d’humilité et prendre la grosse tête « terrorise » Brian qui préfère se sous-estimer que se prendre trop au sérieux. Issu d’un milieu très éloigné de l’art, d’une mère secrétaire et d’un père travaillant sur les marchés puis dans les bureaux de la DDE (direction départementale de l’équipement des autoroutes), il passe ses diplômes « pour leur faire plaisir » et pour gagner leur soutien. « Mes parents n’étaient pas riches ni rien. Quand t’es dans le milieu de l’art, tu sais à quel point les diplômes ne sont pas importants. Les gens t’embauchent pour la valeur de ton book. Mais pour eux, le diplôme était super important. Ils me disaient : « Tu fais ce que tu veux Brian, mais il faut que tu valides des choses ». » Ils ne comprenaient pas que je sois mon propre patron. Quand j’ai eu des moments de doute, ils me disaient avec beaucoup de bienveillance « tu peux faire autre chose tu sais… », alors que j’aurais aimé qu’ils disent juste « non, t’arrêtes pas, c’est ce que t’aime, c’est ça qu’il te faut ». Mais tu peux pas en vouloir à tes parents de vouloir la sécurité de leur gosse. »
Fou de musique, fou de dessin